le mercredi 17 février 2021
Une enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles (ENCMM) qui porte sur la période 2013-2015 révèle un ratio de mortalité maternelle (RMM) de 10,8 décès pour 100 000 naissances vivantes. Ce chiffre est stable depuis 2007. Des progrès sont encore possibles car « 57,8 % des décès maternels sont considérés comme probablement ou possiblement évitables et dans 66 % des cas, les soins dispensés n’ont pas été optimaux ».
La mortalité par hémorragie obstétricale a été divisée par deux en quinze ans et pour la première fois, elle n’est plus la première cause de mortalité maternelle (8,4%) et vient maintenant après les suicides (13,4%), les maladies cardio-vasculaires (11,5%), les embolies amniotiques (10,7%) et à égalité avec les thrombo-embolies veineuses (8,8%).
D’autres facteurs de risque ont été mis en évidence :
- L’âge des femmes : par rapport aux femmes âgées de 25‐29 ans, le risque est multiplié par 1,9 pour les femmes âgées de 30‐34 ans, par 3 pour celles âgées de 35‐39 ans, et par 4 à partir de 40 ans.
- L’origine géographique : le risque pour les femmes nées en Afrique subsaharienne est multiplié par 2,5.
- L’obésité : parmi les morts maternelles, 24,2 % sont survenues chez des femmes obèses, soit une proportion deux fois plus grande que dans la population générale.